Comment les investissements dans le secteur bancaire diffèrent-ils entre les États-Unis et le Canada?

Comprendre l'économie en 30 minutes (Octobre 2024)

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Comment les investissements dans le secteur bancaire diffèrent-ils entre les États-Unis et le Canada?
Anonim
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Les banques des États-Unis et du Canada offrent différents avantages et inconvénients pour les investisseurs. Les actions de toutes les banques canadiennes sont négociées à la Bourse de Toronto (TSX), mais certaines ont des cotations secondaires sur une bourse américaine, comme la Bourse de New York (NYSE). Le secteur canadien des services financiers a toutefois apporté des changements afin de maintenir davantage d'activités de négociation sur le marché canadien.

Du côté positif pour les investisseurs, le secteur bancaire canadien compte seulement six grandes banques. Cela simplifie les décisions d'investissement et crée un environnement bancaire moins féroce. Plus important encore, les banques canadiennes n'ont pas autant de restrictions réglementaires que leurs homologues américaines, ce qui rend les investissements dans le secteur moins risqués.

U. Depuis l'adoption de la loi sur la réforme et la protection des consommateurs de Dodd-Frank Wall Street suite à la crise financière de 2008, certains dirigeants des grandes banques américaines ont continué à mettre leurs entreprises en péril . Par exemple, JP Morgan a récemment perdu 5 $. 9 milliards d'une série d'opérations de swaps sur défaillance de crédit.

La nécessité d'embaucher d'autres spécialistes de la conformité réglementaire a contribué aux mises à pied dans d'autres divisions des banques américaines. Depuis la promulgation de Dodd-Frank, le crédit aux petites entreprises aux États-Unis a également diminué de 11%, selon une étude récente du Boston Consulting Group (BCG),

L'environnement commercial canadien a cependant ses inconvénients. Les coûts énergétiques sont plus élevés au Canada, particulièrement dans l'Ouest canadien, ce qui ajoute aux coûts d'exploitation. L'évolution de la valeur du dollar canadien par rapport au dollar américain est un autre facteur à prendre en compte dans les décisions d'investissement.

La TSX répertorie environ 1500 entreprises. Quelque 200 d'entre eux ont aussi des cotations secondaires sur les marchés boursiers aux États-Unis. Au Canada, certains courtiers acheminent régulièrement certaines de leurs commandes à des courtiers américains pour des actions cotées en bourse dans les deux pays. La Banque Royale du Canada et la Banque TD ont nié avoir participé à ce genre de processus, mais les autres banques parmi les six grandes banques canadiennes n'avaient aucun commentaire à faire au Wall Street Journal.

Une autorité de réglementation canadienne, la Commission de l'Ontario, a également enquêté sur la pratique de certains courtiers d'envoyer des ordres de bourse à des plates-formes de négociation américaines en échange de rabais. Ces rabais, qui s'ajoutent à des centaines de millions de dollars chaque année, sont légaux aux États-Unis. Toutefois, au Canada, les courtiers ne sont pas légalement autorisés à les payer. Le Conseil s'est dit préoccupé par le fait que, à long terme, ce type d'activité pourrait diminuer la liquidité du marché boursier canadien, ce qui rendrait plus coûteux et plus difficile pour les investisseurs d'effectuer des transactions dans ce pays.

En mars 2015, le Groupe TMX ltée, qui exploite la TSX et d'autres plateformes de négociation, travaille à une solution à court terme, en attendant que les autorités de réglementation canadiennes trouvent une solution à ce problème. Dans le cadre des changements qui entreront en vigueur en juin 2015, TMX prévoit une nouvelle version de sa plateforme de négociation Alpha, qui paiera des rabais aux courtiers pour certaines commandes. Bien que les courtiers au Canada ne puissent pas personnellement payer pour le flux des ordres, les échanges et les plateformes de négociation sont autorisés à effectuer ces paiements.

Le nouveau modèle vise également à repousser certains types de traders algorithmiques, qui utilisent une plus grande vitesse de calcul pour exécuter des transactions avant que les ordres des investisseurs individuels puissent être remplis.