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Aux États-Unis, les lois autorisent les sociétés à tenir deux registres distincts à des fins financières et fiscales. Parce que les règles qui régissent la comptabilité financière et fiscale diffèrent, des différences temporaires apparaissent entre les deux ensembles de livres. Cela peut entraîner un passif d'impôt différé, lorsque le paiement de l'impôt réel selon la comptabilité fiscale est inférieur à celui selon la comptabilité financière. Un passif d'impôt différé existe généralement lorsqu'il existe des différences entre la comptabilité fiscale et financière dans la dépréciation des immobilisations, la comptabilisation des produits et la valorisation des stocks.

Les différences temporelles entre la comptabilité fiscale et la comptabilité financière apparaissent lorsqu'il existe des différences entre le résultat imposable et le résultat financier avant impôts ou lorsque les bases d'actifs ou de passifs diffèrent aux fins de la comptabilité financière et fiscale. Étant donné que ces différences sont temporaires et qu'une société prévoit régler son passif d'impôt à l'avenir, elle comptabilise un passif d'impôt différé, qui correspond à l'augmentation des impôts à payer à l'avenir.

Une situation courante donnant lieu à un impôt différé passif est la dépréciation des immobilisations. Les lois fiscales autorisent la méthode d'amortissement modifiée du système de recouvrement accéléré des coûts (MACRS), tandis que la plupart des sociétés utilisent la méthode d'amortissement linéaire pour l'information financière.

Considérons une entreprise dont le taux d'imposition est de 30% qui amortit un actif de 10 000 $ mis en service en 2015 sur une période de 10 ans. Au cours de la deuxième année de service de l'actif, la société comptabilise une dépréciation linéaire de 1 000 $ dans ses livres comptables et une dépréciation MACRS de 1 800 $ dans ses livres de taxes. La différence de 800 $ représente une différence temporaire, que la société prévoit éliminer d'ici la 10e année et payer des impôts plus élevés à l'avenir. La société enregistre 240 $ (800 × 30%) en tant que passif d'impôt différé sur ses états financiers.

Les différences de comptabilisation des produits donnent lieu à des impôts différés passifs. Prenons l'exemple d'une entreprise dont le taux d'imposition est de 30% et qui vend un produit d'une valeur de 10 000 $, mais qui reçoit des paiements échelonnés au cours des cinq prochaines années avec des paiements annuels de 2 000 $. Aux fins de la comptabilité financière, la société comptabilise la totalité des produits de 10 000 $ au moment de la vente, alors qu'elle n'en comptabilise que 2 000 $ selon la méthode des acomptes provisionnels aux fins de l'impôt. Cela se traduit par une différence temporaire de 8 000 $ que l'entreprise prévoit liquider au cours des cinq prochaines années. La société comptabilise un passif d'impôt différé de 2 400 $ (8 000 $ × 30%) dans ses états financiers.

Le code fiscal américain permet aux entreprises d'évaluer leurs stocks selon la méthode du dernier entré, premier sorti (LIFO), tandis que certaines sociétés choisissent la méthode du premier entré, premier sorti (FIFO) pour l'information financière.Pendant les périodes de hausse des coûts et lorsque les stocks de la société mettent du temps à se vendre, les différences temporaires entre les livres fiscaux et financiers se produisent, ce qui entraîne un passif d'impôt différé.

Considérons une compagnie pétrolière avec un taux d'imposition de 30% qui a produit 1 000 barils de pétrole au coût de 10 $ le baril la première année. En l'an 2, en raison de la hausse des coûts de main-d'œuvre, l'entreprise a produit 1 000 barils de pétrole. pétrole au coût de 15 $ le baril. Si la compagnie pétrolière vend 1 000 barils de pétrole au cours de l'année 2, elle enregistre un coût de 10 000 dollars US au titre du FIFO à des fins financières et de 15 000 dollars EU au titre du LIFO aux fins de l'impôt. Le montant de 5 000 $ est une différence temporaire qui donne lieu à un impôt différé de 1 500 $ (5 000 $ × 30%).