Comment les obligations et les produits dérivés ont-ils été manipulés dans le scandale LIBOR de 2012?

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Comment les obligations et les produits dérivés ont-ils été manipulés dans le scandale LIBOR de 2012?
Anonim
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Le scandale LIBOR était le trucage systémique des taux au jour le jour rapportés par les banques pour augmenter la valeur des obligations et des dérivés détenus dans les bilans des banques. Après la découverte du scandale par le Financial Times, d'importantes réformes ont été mises en place pour faire en sorte que le LIBOR reste un indicateur économique utile en tant que mesure du stress financier.

La principale réforme a été le transfert de la supervision de la British Bankers 'Association aux régulateurs américains. Des audiences indépendantes et des enquêtes ont été menées par l'Allemagne, les États-Unis et le Royaume-Uni, des sanctions plus ou moins sévères ayant été appliquées aux banques concernées. Des règlements ont également été proposés; nombre d'entre eux restent des propositions qui doivent passer par le processus politique avant de devenir loi.

Le scandale du LIBOR a empêché le marché de fonctionner correctement. En proposant un LIBOR inférieur à ce qui était vrai, les banques ont sciemment abaissé le taux de rendement sans risque. De petits changements dans ce taux peuvent avoir des effets importants sur le prix des dérivés et des obligations. Beaucoup d'entre eux sont relativement illiquides et peu négociés, de sorte que la découverte des prix doit passer par des mécanismes tels que le LIBOR. Le fait que le LIBOR soit inférieur à ce qui était vrai a gonflé la base d'actifs des banques, rendant leurs bilans et leurs résultats financiers plus solides.

Les régulateurs mondiaux s'accordent sur certaines prescriptions pour éviter une répétition de ce scandale. Parmi celles-ci, la soumission des banques au LIBOR est basée sur des transactions enregistrées, la publication des taux soumis par les banques au LIBOR après trois mois et de sévères sanctions punitives aux banques en infraction. L'objectif de ces recommandations est d'éviter une répétition et de sanctionner suffisamment ce comportement pour que les banques prennent plus au sérieux l'autosurveillance.