Depuis la fin de l'ère Mao, la Chine a adopté un simple contrat social: le peuple soutient le parti communiste tant qu'il jouit d'un niveau de vie croissant. Les demandes en faveur des droits civils et humains, d'une bonne santé publique, de la durabilité environnementale et d'un gouvernement responsable ont été largement atténuées en échange de la croissance économique.

Maintenant que cette croissance ralentit, les dirigeants chinois changent de tactique. Le changement a inclus des concessions limitées, telles que la répression de la corruption et la promesse de limiter la pollution; des réformes limitées similaires peuvent suivre. Pour la plupart, cependant, Pékin fait appel au nationalisme à travers le trope du «rêve chinois». Bien que cette rhétorique soit pour la plupart pacifique, elle prend souvent un ton belliciste: «Une nation riche sans une armée forte est une puissance précaire», écrit l'auteur à succès et ancien colonel de l'APL, Liu Mingfu.

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Ralentissement de la croissance économique

La Chine a tiré profit de son dividende démographique comme peut-être aucun autre pays sur terre, exploitant l'énergie d'une population jeune et éduquée - sans parler des vastes réserves de charbon - pour alimenter décennies de croissance du PIB suralimenté. Dans ce contexte, la majeure partie de la population se sentait optimiste et heureuse, tandis que le gouvernement subissait peu de pression pour élaborer des politiques visant à assurer une croissance durable.

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Cette pression peut cependant être en train de se construire. Au premier trimestre de cette année, le PIB de la Chine a augmenté à son rythme le plus lent depuis 2009. Le PMI manufacturier flash de Markit pour le pays est tombé à son plus bas niveau en 15 mois en juillet, à 48,2, signalant une contraction. Ces signes de stagnation surviennent au milieu d'un krach d'actions chinoises. Le Shenzhen Composite, constitué principalement de petites entreprises, a plus que doublé en valeur au cours de l'année, en juin, lorsque les valorisations moyennes ont dépassé 60 fois le bénéfice. Une correction à la mi-juin a effacé 4 billions de dollars en quelques semaines, les pertes touchant largement les investisseurs de détail fortement endettés. Le gouvernement a pris des mesures drastiques pour mettre fin à la vente, suspendre la négociation de nombreuses actions, réduire les taux d'intérêt et injecter des liquidités dans le marché en difficulté. L'image qui en résulte est celle d'une économie qui chevauche la ligne entre les modèles planifiés et les modèles de marché, mais qui est fortement déséquilibrée.

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Dans le même temps, les intérêts économiques de la Chine restent globaux et ambitieux. La Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures le place à la tête d'un organisme de prêt international qui compte un certain nombre de membres de l'OTAN parmi ses actionnaires et laisse les États-Unis bouder à l'extérieur. Les projets de la route de la soie ambitieuse imitent l'une des plus grandes routes commerciales que le monde ait jamais vues. La Chine importe maintenant plus de pétrole brut que tout autre pays, ce qui lui permet d'être plus proche des pays du Moyen-Orient.Les sorties d'investissements étrangers directs de la Chine pourraient bientôt surpasser les flux, et pas seulement vers les pays riches en matières premières en Amérique latine et en Afrique subsaharienne, mais vers des pôles technologiques tels qu'Israël. Le gouvernement cherche la reconnaissance par le FMI du renminbi comme monnaie de réserve officielle au même titre que le dollar américain, la livre sterling, le yen et l'euro. (Pour en savoir plus, voir Pourquoi Israël attire les investisseurs chinois .)

Reprise de la course aux armements

L'engagement économique accru de la Chine avec le reste du monde se traduit par un engagement militaire accru. est principalement limitée au Pacifique occidental. Le contexte de cette accumulation militaire est inséparable de la courte histoire des États-Unis en tant que superpuissance mondiale. Après la Seconde Guerre mondiale, les puissances coloniales européennes ont disparu de la proéminence, et les États-Unis sont intervenus en tant que force politique, économique et militaire dominante mondiale. L'Union Soviétique, cependant, avait des ambitions similaires, pour ne pas mentionner une armée conventionnelle qui éclipsait les forces de l'Amérique ainsi que celles de ses alliés de l'OTAN. Les États-Unis ont compensé cet avantage en construisant un arsenal nucléaire suffisant pour anéantir la civilisation humaine, dans ce qui est devenu connu sous le nom de First Offset.

La Seconde Compensation survient lorsque l'Union Soviétique a construit un arsenal nucléaire tout aussi destructeur. Il semblait y avoir nulle part où aller jusqu'à la guerre de Yom Kippour, menée en 1973 entre Israël et une coalition d'Etats arabes armés. Le conflit a fourni un modèle réel pour un engagement non nucléaire entre les forces conventionnelles soviétiques et américaines, et il a inspiré une idée: plutôt que d'aller grand, les États-Unis allaient petits, développant des armes conventionnelles de haute précision qui pourraient précisément identifier et éliminer petites cibles.

La doctrine qui en a résulté, AirLand Battle, a donné naissance à une foule d'innovations technologiques, notamment le GPS, les avions furtifs, les missiles guidés et les satellites de reconnaissance. Conçue pour une invasion du Pacte de Varsovie en Europe centrale, la stratégie a été exposée dans un cadre plutôt différent pendant la guerre du Golfe. Les missiles Tomahawk des États-Unis ont enregistré un taux de réussite sans précédent de 94, 94%, écrit Mark Perry pour Politico, et la coordination entre les forces aériennes et terrestres a conduit à une déroute totale des forces irakiennes.

L'Armée Populaire de Libération de Chine était ébranlée, mais reconnaissante pour la manifestation. Le PLA a depuis développé sa propre stratégie de compensation basée sur le principe de l'anti-accès et du déni de zone (A2 / AD). L'objectif est d'empêcher les militaires américains d'opérer dans le Pacifique occidental, ce que la Chine considère maintenant clairement comme sa sphère d'influence. Les porte-avions volumineux que les États-Unis ont déployés dans le Pacifique depuis la Seconde Guerre mondiale, par exemple, peuvent être dissuadés à bon marché avec des missiles balistiques de précision - nul besoin que la Chine construise des navires aussi gros ou gros. (Pour en savoir plus, voir: Budget militaire de la Chine contre la Chine .)

La cyber-guerre est une autre dimension de la stratégie de la Chine, à laquelle les États-Unis sont tristement incompétents. Plus récemment, une attaque à l'Office of Personnel Management, attribuée aux hackers chinois et affectant peut-être 7% des U.S. population, démontre le golfe dans les prouesses de piratage. L'espace extra-atmosphérique est également armé. En 2007, la Chine a détruit un de ses satellites sous la pression internationale sur l'administration Bush pour arrêter la recherche sur les lasers anti-satellites. (Pour plus d'informations, voir: La cybersécurité est un moyen de dépenser la défense .)

Tension dans le Pacifique occidental

La Chine a provoqué l'indignation dans la mer de Chine méridionale en revendiquant toute la zone délimitée par la «ligne de neuf points» que ses fonctionnaires ont présentée à l'ONU en 2009; il a depuis ajouté un dixième tiret pour préciser qu'il prétend Taiwan. La revendication, qui semble n'avoir aucun fondement en droit international, la met en conflit avec des îles, des récifs, des rochers et des gisements de pétrole et de gaz que prétendent aussi le Vietnam, le Brunei, l'Indonésie, la Malaisie, les Philippines et Singapour. Toutefois, cela ne l'a pas empêché de transformer des récifs inhabités en bases dotées de pistes d'atterrissage et de moyens de communication.

Ces îles artificielles ne soutiennent pas seulement les revendications territoriales de la Chine. Ils pourraient servir de moyen de dissuasion efficace contre les forces américaines dans le Pacifique occidental et permettre à la Chine d'intimider ou même d'occuper ses voisins plus petits et plus pauvres. Les alliés américains dans la région deviennent nerveux, ce qui a conduit à un rapprochement accru, même avec d'anciens ennemis comme le Vietnam.

Pendant ce temps, le Pentagone commence sérieusement à repenser la stratégie globale de l'armée américaine dans ce qu'on appelle le troisième décalage. AirSea Battle (devenu JAM-GC), conçu pour renforcer la coopération entre la Navy et l'Air Force, est l'un de ses principaux composants. Les sous-marins sans pilote, les canons électromagnétiques, les lasers à haute puissance et les mines maritimes avancées sont parmi les composants technologiques de cette stratégie. Puis le secrétaire à la Défense, Chuck Hagel, a également évoqué l'intégration de la robotique, de la miniaturisation et de l'impression 3D l'année dernière.

Jusqu'à présent, les ambitions militaires de la Chine ont été principalement régionales, alors que ses ambitions économiques sont clairement mondiales. L'armée chinoise pourrait-elle commencer à jouer un rôle dans les régions qui fournissent ses ressources essentielles, comme le font les puissances européennes, les États-Unis et l'Union soviétique à divers moments? L'histoire suggère que c'est inévitable, mais peut-être qu'un monde qui compte la Chine comme superpuissance fonctionnera selon un ensemble de règles différentes.

The Bottom Line

Le rêve chinois n'est plus limité à la hausse des revenus et des niveaux de vie. Alors que ces voies de stabilité sociale se rétrécissent, le gouvernement a commencé à penser globalement, devenant non seulement un marché pour les matières premières, mais aussi un partenaire commercial et même un financier pour les économies de toutes tailles et de toutes tailles. Il a également renforcé ses capacités militaires, et il ne faudra probablement pas longtemps avant que le pays ne se tourne vers sa propre arrière-cour. L'ère de la domination américaine incontestée a été brève et chaotique, et elle touche à sa fin.